Dans le nucléaire, chaque geste technique est un engagement de confiance.
Sur les circuits les plus sensibles comme sur les structures porteuses, la qualité des soudures conditionne la sécurité, la durabilité et la performance des installations. Le soudeur nucléaire travaille dans un environnement d’exigence extrême, où rigueur, maîtrise et traçabilité sont les piliers de la fiabilité.
Le Soudeur nucléaire, parfois appelé Soudeur habilité nucléaire, Soudeur haute sécurité ou Opérateur en soudage nucléaire, est spécialisé dans la réalisation de soudures sur les composants mécaniques, tuyauteries et structures métalliques des installations nucléaires.
Il ou elle intervient aussi bien en construction neuve, maintenance, grand carénage ou démantèlement, sur des matériaux soumis à des contraintes extrêmes (pression, température, radioactivité). Sa mission : garantir la parfaite qualité, conformité et traçabilité des soudures.
Maîtrise des procédés de soudage TIG, MIG, à l’arc, en position
Lecture de plans isométriques, de dossiers de soudage, de DMOS / QMOS
Connaissance des normes de soudure en environnement nucléaire (RCC-M, ESPN, ASME)
Capacité à souder sur tuyauteries, pièces mécaniques, charpentes, supports
Savoir travailler en environnement contrôlé avec EPI et protection radiologique
Très grande rigueur et souci du détail
Patience, précision et stabilité gestuelle
Respect absolu des consignes de sécurité et de qualité
Résistance physique et capacité à travailler en environnement exigeant
Autonomie, rigueur et sens de la méthode
Esprit d’équipe et fiabilité dans l’exécution
Le Soudeur nucléaire intervient sur sites nucléaires actifs ou en démantèlement, dans des conditions parfois difficiles (position, température, rayonnement, accès).
Le poste exige des déplacements fréquents (chantiers CNPE, installations ORANO, EPR…), le port d’EPI renforcé et le respect strict des protocoles sécurité et radioprotection.
Des horaires en poste, de nuit ou en rotation sont possibles selon les chantiers.
Ce poste offre de nombreuses perspectives d’évolution, notamment vers des fonctions à plus grande échelle telles que Chef d’équipe soudure, Référent technique soudage nucléaire ou Formateur habilité en environnement réglementé. Avec de l’expérience, il est également possible d’accéder à des rôles stratégiques comme Inspecteur en soudage, Technicien CND ou Responsable qualité soudage.
Par ailleurs, une spécialisation en procédés automatisés, en robotique ou en gestion de soudure complexe permet d’évoluer vers des fonctions transverses en coordination d’activités, suivi d’interventions critiques ou support à la fabrication pour les nouveaux projets nucléaires (EPR, SMR…).
Le métier de soudeur nucléaire repose d’abord sur une solide base en chaudronnerie et en techniques de soudage. Il est accessible via un CAP Réalisation en chaudronnerie industrielle, un titre professionnel de soudeur ou un Bac pro TCI (Technicien en chaudronnerie industrielle) ou Maintenance des équipements industriels. Des formations qualifiantes spécialisées en soudage nucléaire (CQP soudage, CQPM, formations COFREND) sont fortement recommandées pour intégrer le secteur.
Les premières années d’expérience sur chantiers (réacteurs, CNPE, arrêts de tranche, chantiers de maintenance lourde) permettent de se confronter aux exigences concrètes du nucléaire : précision absolue, traçabilité, rigueur documentaire et travail sous procédures strictes. Cette phase terrain est aussi l’occasion de passer les principales licences de soudage (QMOS, DMOS) et de renforcer sa dextérité technique.
La spécialisation nucléaire exige l’obtention d’habilitations spécifiques : SCN1/2 (Sûreté et Culture Nucléaire), CSQ (Complément Sûreté Qualité), RP1 (Radioprotection), H0B0 (habilitation électrique). Il faut également maîtriser les normes propres à la filière telles que RCC-M ou ESPN, ainsi que les techniques de Contrôle Non Destructif (CND, ressuage, radiographie). La répétabilité des gestes, la tolérance zéro défaut et la capacité à travailler en environnement confiné ou irradiant sont des incontournables.
Les soudeurs nucléaires interviennent principalement sur les sites d’EDF (CNPE), pour des prestataires spécialisés ou des grands donneurs d’ordre du nucléaire (Orano, Framatome, ONET, Endel, etc.). Ils peuvent aussi être missionnés dans le cadre de la construction de nouveaux réacteurs, de la maintenance décennale, ou du démantèlement. Le besoin est constant, notamment avec la relance du nucléaire civil en France et en Europe.
Le Soudeur nucléaire travaille sur des installations critiques où la moindre erreur peut avoir un impact majeur. Il ou elle opère sous normes strictes, avec des exigences de qualité, de traçabilité et de sécurité bien supérieures aux standards industriels classiques.
Oui, à condition de se former aux exigences spécifiques du nucléaire. Des parcours de spécialisation permettent d’obtenir les qualifications et habilitations nécessaires, souvent très valorisées sur le marché.
Le risque existe, mais il est encadré de manière extrêmement rigoureuse. Entre équipements de protection, protocoles stricts et culture sécurité très forte, le Soudeur nucléaire évolue dans un environnement où tout est fait pour sécuriser ses interventions.
Oui, le secteur est en pleine relance : grand carénage, nouveaux réacteurs, démantèlement… Les Soudeurs nucléaires expérimentés sont très recherchés, avec des opportunités en France et à l’international.
Parce qu’il garantit l’intégrité mécanique des équipements vitaux : tuyauteries, circuits sous pression, structures critiques. Sa maîtrise du geste, sa précision et sa rigueur assurent la fiabilité de l’ensemble de l’installation.
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