L’Ingénieur procédés méthanisation est un expert technique qui conçoit, dimensionne et optimise les procédés de production de biogaz. De l’étude des intrants jusqu’à la valorisation du biométhane et du digestat, il intervient à toutes les étapes pour garantir la performance, la sécurité et la conformité réglementaire des installations.
L’Ingénieur procédés méthanisation participe à la conception et à l’amélioration des unités de production de biogaz. Il définit les choix technologiques, dimensionne les équipements, pilote les phases de mise en service et met en place des actions d’optimisation.
Il est l’interface entre les bureaux d’études, les équipes terrain, les fournisseurs d’équipements et les autorités réglementaires, en veillant à ce que chaque installation atteigne ses objectifs de production et respecte les normes en vigueur.
Maîtrise des procédés biologiques de méthanisation et des équilibres physico-chimiques.
Compétences en mécanique des fluides, thermodynamique et traitement des gaz.
Maîtrise des outils de conception et de simulation (PFD, PID, Aspen Plus, CapSim, Excel avancé).
Connaissance approfondie des réglementations ICPE, ATEX et environnementales.
Expérience en optimisation de process industriels.
Rigueur scientifique et esprit d’analyse.
Réactivité et autonomie dans la résolution de problèmes.
Capacité à vulgariser des notions techniques complexes.
Esprit collaboratif et goût pour le terrain.
Curiosité technique et appétence pour l’innovation.
Ce poste alterne travail en bureau pour la conception et l’analyse, et interventions sur site pour le suivi, les essais et l’optimisation des procédés. Les déplacements sont fréquents, notamment lors des phases de mise en service ou d’audit technique.
Le parcours le plus direct passe par un Bac+5 en génie des procédés, génie énergétique, chimie, agronomie ou environnement, avec un socle solide en thermodynamique, mécanique des fluides, transferts de matière et microbiologie appliquée. En école d’ingénieurs ou à l’université, privilégier les modules “procédés biologiques”, “traitement des effluents”, “valorisation des déchets” et “sécurité industrielle”. Un projet de fin d’études réalisé sur une unité biogaz constitue un excellent tremplin. Les certificats ou UE dédiés au biogaz (ADEME, ATEE, APESA…) renforcent la spécialisation dès l’entrée sur le marché.
Sur le terrain, l’apprentissage se fait au contact des mises en service, des essais de performance et du suivi d’exploitation. Commencer comme ingénieur d’études procédés, assistant mise en service ou support exploitation permet d’acquérir des réflexes concrets : lecture critique des PFD/PID, paramétrage des boucles de régulation, interprétation des courbes (pH, AGV, CH₄, H₂S), diagnostic de dérives biologiques et mécaniques, gestion des arrêts/redémarrages. La participation à des revues HAZOP/AMDEC, à des audits ICPE/ATEX et à des analyses d’incidents accélère la montée en autonomie.
Avec quelques années d’expérience, la spécialisation peut porter sur un maillon critique du process : prétraitements (hygiénisation, désagrégation), digestion thermophile/mésophile, upgrading du biogaz (membranes, PSA, lavage eau/amine), traitement du H₂S/siloxanes, valorisation (cogénération, injection) ou encore gestion et valorisation du digestat. Des formations courtes ciblées, la veille technique et l’usage avancé d’outils de simulation/optimisation permettent d’affiner une expertise recherchée. La certification ATEX, les habilitations électriques et la maîtrise d’un SCADA/GMAO complètent utilement le profil.
Les opportunités formatrices se trouvent chez les constructeurs d’unités biogaz, les bureaux d’ingénierie procédés, les développeurs-exploitants, les groupes agroalimentaires valorisant leurs coproduits, et côté public ou para-public, les syndicats d’énergie ou opérateurs d’assainissement. Les structures gérant un portefeuille multi-sites exposent à une diversité de cas, utile pour progresser. À moyen terme, évoluer vers un rôle transverse (référent procédés, support mise en service Europe, expert upgrading/digestat) offre à la fois profondeur technique et visibilité sur la filière.
Il combine les deux. Le travail en bureau couvre la conception, la modélisation et l’analyse, tandis que le terrain est indispensable pour la mise en service, les essais et le suivi opérationnel.
Il faut comprendre les bases biologiques pour analyser les données et ajuster le process, mais la réussite repose aussi sur des compétences solides en ingénierie des procédés.
Oui, surtout lors des phases clés comme la mise en service ou les audits techniques.
Logiciels de simulation (Aspen Plus, CapSim), outils DAO/CAO, tableurs avancés, systèmes SCADA, analyseurs de biogaz et sondes de mesure.
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