Comprendre l’eau, là où elle ne se voit pas. Dans les nappes, les failles, les interstices de la roche. Entre ressource vitale, enjeu stratégique et levier énergétique, le rôle de l’Hydrogéologue est essentiel. Spécialiste des eaux souterraines, il explore, évalue et surveille la ressource en eau dans le sous-sol.
L’Hydrogéologue est chargé de caractériser, modéliser et surveiller les ressources en eaux souterraines, que ce soit pour leur exploitation (alimentation, industrie, irrigation, géothermie) ou leur protection (pollution, sécheresse, recharges).
Il intervient dans des contextes très variés : étude de nappe, conception de forages, dimensionnement de champs captants, détection de pollutions, étude d’impact, gestion de conflits d’usage… Son action combine analyses de terrain, modélisations numériques et interprétation de données. Il joue un rôle croissant dans la transition écologique, en lien avec le changement climatique et les énergies renouvelables.
L’hydrogéologue commence par comprendre le comportement de la nappe pour orienter l’usage ou la protection.
L’hydrogéologue pilote ou assiste les opérations de forage pour capter l’eau de manière durable.
Il simule le comportement de la nappe pour anticiper les effets d’un pompage, d’un projet ou d’un changement climatique.
L’hydrogéologue joue un rôle clé dans la protection de la ressource en eau.
Expertise en géologie, hydrogéologie appliquée, hydraulique souterraine et pédologie ;
Maîtrise des logiciels de modélisation hydrogéologique (MODFLOW, FEFLOW, Visual Modflow, GMS…) ;
Compétences en forage, instrumentation (piézomètres, pompes d’essai), suivi piézométrique, analyses physico-chimiques ;
Connaissance des réglementations (loi sur l’eau, code minier, SDAGE, DUP, ICPE) ;
Capacité à rédiger des rapports techniques et dossiers réglementaires.
Rigueur scientifique, autonomie et sens de l’analyse ;
Capacité à vulgariser des phénomènes complexes auprès de décideurs ou de publics non techniques ;
Goût pour le terrain et adaptabilité aux conditions extérieures ;
Travail en équipe pluridisciplinaire (géotechniciens, urbanistes, énergéticiens, juristes…) ;
Sensibilité environnementale et engagement pour la gestion durable de l’eau.
L’Hydrogéologue alterne missions de terrain (campagnes de mesure, suivi de forage, prélèvements), travail de bureau (modélisation, rédaction, cartographie), et échanges avec les clients ou autorités. Il peut exercer en bureau d’études, en agence publique (BRGM, DREAL, Agences de l’eau), chez des opérateurs (eau potable, énergie, industrie) ou dans des collectivités. Les déplacements sont fréquents, mais encadrés. Le poste exige un bon équilibre entre travail scientifique, expertise technique et communication.
Le métier s’exerce après un Bac+5 minimum dans les domaines de la géologie, de l’hydrogéologie, de l’hydraulique souterraine ou des géosciences. Les cursus recommandés incluent les masters spécialisés (hydrogéologie appliquée, géologie de l’environnement, sciences de l’eau) ou les écoles comme l’ENSG, l’Université de Strasbourg (EOST), l’Université de Montpellier, ou l’Université de Rennes. Une solide base en modélisation et en réglementation est indispensable.
L’expérience terrain est essentielle : suivi de forage, mesures piézométriques, prélèvements, rédaction de rapports d’impact, échanges avec les DREAL ou les clients. La participation à des projets complexes permet de se confronter aux aléas du terrain, à la complexité réglementaire et à la diversité des usages de l’eau. Les postes débutants permettent souvent d’évoluer rapidement vers des responsabilités d’étude ou de coordination.
L’hydrogéologue peut se spécialiser dans l’eau potable, la géothermie sur nappe, les risques pollution ou encore la gestion des conflits d’usage. Des certifications (formation DUP, hydrogéologue agréé, sécurité forage…) ou des compétences complémentaires en SIG, topographie, environnement ou concertation publique sont également valorisées. Il peut aussi intervenir en appui scientifique ou comme AMO pour les collectivités.
Les hydrogéologues sont recherchés dans les bureaux d’études spécialisés en eau et environnement (Burdi, Antea, Artelia, Burgeap, Ginger…), chez les opérateurs d’eau ou d’énergie, dans les agences publiques (BRGM, agences de l’eau, ARS), ou en collectivités territoriales. Le secteur de la géothermie, de la planification énergétique ou de la résilience climatique offre aussi de nouvelles opportunités. Le métier est en tension dans de nombreuses régions.
Le géologue étudie les structures et les roches. L’hydrogéologue se concentre sur l’eau souterraine : son origine, ses mouvements, ses usages, sa protection.
Oui, régulièrement : suivi de forages, pose de piézomètres, prélèvements, campagne de mesures… même si une partie importante du travail se fait en bureau.
Oui, surtout avec un stage ou une alternance en bureau d’études ou en agence de l’eau. L’expérience terrain est un atout pour entrer rapidement dans le métier.
MODFLOW, FEFLOW, GMS, SIG (QGIS, ArcGIS), tableurs, outils de traitement de séries temporelles, logiciels de cartographie et de rédaction de rapports environnementaux.
Hydrogéologue modélisateur, Ingénieur hydrogéologie, Chargé d’étude eau souterraine, Expert ressource en eau, Consultant eau & sous-sol.
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