L’énergie géothermique ne se capte pas en surface, elle se lit dans les strates, les failles, les gradients de température. Et pour comprendre ce que recèle le sous-sol, il faut un expert des terrains, un déchiffreur des structures souterraines : le Géologue spécialisé en géothermie.
Le Géologue géothermicien est chargé de caractériser les ressources géothermiques d’un site, en s’appuyant sur des données de terrain, des campagnes de mesures, des bases géologiques et des outils de simulation.
Il intervient en amont des projets pour déterminer la pertinence technique d’une solution géothermique, puis accompagne les phases de forage, d’essais et d’exploitation. Il travaille en lien avec des hydrogéologues, ingénieurs géothermie, foreurs, énergéticiens et collectivités.
Son expertise permet de minimiser les risques liés au sous-sol, d’optimiser les forages, et d’adapter la conception du système à la réalité géologique.
La première mission du géologue est d’évaluer la ressource géothermique à partir des données géologiques existantes.
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Quand les données existantes ne suffisent, le géologue organise des investigations spécifiques.
Les données récoltées sont traduites en modèles numériques d’aide à la décision.
Le géologue reste mobilisé tout au long du projet.
Maîtrise des fondamentaux en géologie structurale, stratigraphie, pétrophysique, géophysique appliquée ;
Connaissance des systèmes géothermiques (basse et haute température, nappe, sonde, doublet) ;
Pratique des logiciels de modélisation géologique et thermique (Leapfrog, Petrel, FEFLOW, GeoModeller, TRNSYS…) ;
Lecture et interprétation des données de forage, diagraphies, tests TRT, essais hydrauliques ;
Connaissance de la réglementation géothermique (PER, ICPE, code minier, Loi sur l’eau…).
Rigueur scientifique et sens critique dans l’interprétation des données ;
Curiosité géologique et goût du terrain ;
Capacité à dialoguer avec des ingénieurs, foreurs, clients, autorités ;
Autonomie et capacité à gérer des missions longues avec incertitudes ;
Pédagogie pour expliquer les modèles géologiques à des non-spécialistes.
Le Géologue en géothermie alterne des missions de terrain (campagnes géophysiques, suivis de forage, visites de site), de bureau (modélisation, analyse de données), et de rédaction. Il peut être salarié d’un bureau d’études, d’un développeur EnR, d’un opérateur public ou d’un cabinet spécialisé en géosciences. Les déplacements sont fréquents, notamment sur les phases d’exploration et de forage. Des périodes intensives alternent avec des phases de consolidation de données ou de production documentaire.
Le poste est accessible après une formation en géologie, hydrogéologie, géosciences, géotechnique ou ingénierie du sous-sol (Licence pro, Master, école d’ingénieur). Les formations de l’Université de Strasbourg (EOST), de l’ENSG, de l’INSA Lyon, de l’Université de Pau ou de Paris-Saclay sont reconnues. Une spécialisation en géothermie, en modélisation ou en géophysique appliquée est fortement recommandée.
La pratique du terrain est incontournable. Les premiers postes incluent souvent la participation à des campagnes géophysiques, à des forages, à des projets d’AMO ou à des études d’impact. L’expérience permet de gagner en autonomie, en capacité d’interprétation, et en maîtrise des outils logiciels. Les retours d’expérience de projets réels sont essentiels pour comprendre les limites des modèles et affiner la pertinence des recommandations.
La spécialisation se fait via des projets dédiés, des certifications (formations BRGM, ADEME, formations réglementaires PER/ICPE), ou en rejoignant des structures positionnées sur le marché (bureaux d’études, développeurs, coopératives d’énergie, collectivités). Une bonne compréhension des enjeux énergétiques, réglementaires et territoriaux est aujourd’hui indispensable pour jouer un rôle moteur dans la filière.
Les géologues spécialisés en géothermie exercent dans des bureaux d’études en géosciences (Antea, GéoHyd, Burgeap, Artelia…), chez des développeurs géothermiques (Storengy, Engie, Dalkia, Coriance), dans les agences publiques (BRGM, ADEME, collectivités) ou en cabinets d’expertise. Le secteur bénéficie d’un regain d’intérêt fort, en particulier dans les territoires engagés dans la décarbonation de leur chaleur.
Le géologue étudie la structure et la nature du sous-sol ; l’hydrogéologue se concentre sur les circulations d’eau souterraine. Les deux travaillent ensemble sur les projets utilisant des nappes (géothermie sur nappe, doublet profond…).
Oui. Le travail en bureau est important (modélisation, rapports), mais le géologue doit aller sur site pour les reconnaissances, les suivis de forage, les prélèvements, etc.
Oui. La géothermie est en croissance dans de nombreux pays (Afrique de l’Est, Asie, Europe du Nord). Les géologues ayant une double compétence (modélisation et terrain) sont très recherchés.
Leapfrog, Petrel, FEFLOW, GeoModeller, EED, TRNSYS, GMS, SIG (QGIS, ArcGIS), outils de diagraphie et de traitement de données géophysiques.
Géologue EnR, Géologue hydrogéologue, Géologue modélisation thermique, Ingénieur géosciences énergie, Expert géothermie.
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