Il est le premier à intervenir quand on veut capter la chaleur du sous-sol. Sans lui, pas de puits, pas de doublet, pas de sondes. Le Foreur, ou opérateur de forage géothermique, est le bras armé des projets géothermiques.
Spécialiste de la mécanique des sols et de la conduite d’engins de forage, il met en œuvre les travaux de forage pour exploiter l’énergie du sous-sol.
Le Foreur géothermie est en charge de la réalisation des puits géothermiques selon les plans fournis par les ingénieurs. Il opère des machines de forage et suit les consignes techniques et de sécurité pour creuser, tuber, cimenter et aménager les puits.
Il peut intervenir sur des forages de surface (sondes verticales, forages sur nappe) ou des forages profonds (doublets géothermiques, puits de production). Il travaille en équipe sur le chantier, dans des conditions variables, avec une vigilance constante sur la sécurité et la qualité d’exécution.
Avant de forer, le foreur met en place l’ensemble des équipements et sécurise le site.
Le cœur du métier : creuser dans le sous-sol avec précision et sécurité.
Chaque mètre creusé doit être documenté.
Une fois le puits terminé, le chantier doit être sécurisé et remis en état.
Maîtrise des techniques de forage : tarière, rotary, marteau fond de trou, forage à la boue ou à l’air ;
Connaissance des équipements de forage, des tiges, des outils, des circuits de fluide ;
Capacité à lire un plan de forage, une coupe géologique, à suivre un journal de forage ;
Connaissance des règles de sécurité sur chantier (EPI, balisage, levage, risque boue/pression) ;
Bon niveau en mécanique, hydraulique, électricité de base (maintenance de la foreuse).
Endurance physique et goût pour le travail de terrain ;
Vigilance permanente sur les conditions de sécurité ;
Esprit d’équipe et communication fluide avec le chef de chantier, les ingénieurs, les collègues ;
Rigueur dans l’application des consignes techniques ;
Adaptabilité aux conditions météo, au type de terrain, aux contraintes imprévues.
Le Foreur travaille principalement sur chantier, parfois en horaires décalés ou prolongés. Les déplacements sont fréquents, sur toute la France, voire à l’étranger selon l’entreprise. Il travaille par tous temps, en extérieur, avec des équipements bruyants et parfois lourds. Le respect des règles de sécurité est impératif (EPI, signalisation, gestes métiers). Le poste peut être physiquement exigeant mais aussi très concret et gratifiant.
Il existe plusieurs voies d’accès :
CAP, Bac Pro ou titre professionnel en travaux publics, forage, géotechnique, mécanique. Des centres comme le CFPPA de La Côte Saint-André, l’AFPA ou des organismes privés forment aux techniques de forage. Une formation en géothermie ou en environnement peut constituer un plus. Le permis poids lourd ou CACES engins de chantier sont souvent demandés.
Le métier s’apprend beaucoup sur le terrain, en binôme avec un foreur expérimenté. La répétition des chantiers, la diversité des sols rencontrés et les aléas techniques permettent de gagner rapidement en maîtrise. La capacité à gérer le matériel, à anticiper les incidents et à sécuriser les opérations est essentielle.
Le Foreur peut se spécialiser dans la réalisation de forages pour la géothermie :
forage sur nappe, sondes verticales, puits profonds doublet, forages inclinés… La compréhension des enjeux thermiques, de la réglementation (Loi sur l’eau, code minier), et des exigences environnementales est un plus.
Les Foreurs géothermie exercent dans des entreprises de forage spécialisées (Foragelec, Foraco, SFEG, SFEPI…), des entreprises d’installation géothermique, des bureaux d’études ou auprès de développeurs de projets EnR. Le besoin est croissant dans le cadre de la relance de la géothermie en France. Les profils expérimentés sont très recherchés.
C’est un plus, mais beaucoup de foreurs sont formés en interne. Un profil manuel, rigoureux et motivé peut évoluer rapidement.
Cela dépend des entreprises. Certaines imposent des déplacements réguliers. D’autres organisent des chantiers régionaux avec retour fréquent au domicile.
Oui, comme dans tout métier de chantier. D’où l’importance des règles de sécurité, des EPI et de la rigueur dans les gestes.
Oui, fortement. Il y a un manque de foreurs qualifiés en France, notamment pour la géothermie. Les perspectives sont solides à moyen et long terme.
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