Fiches métiers

Directeur développement solaire

Accélérer la transition énergétique à grande échelle, c’est bien plus que développer des projets. C’est structurer une vision, piloter des équipes, négocier avec les territoires et sécuriser un portefeuille stratégique. Tel est le rôle du Directeur du développement solaire.

Quel est le rôle et les missions d’un Directeur développement solaire ?

Le Directeur développement solaire supervise l’ensemble des activités de prospection, développement, sécurisation foncière, obtention des autorisations et structuration de projets solaires (au sol, en toiture, agrivoltaïsme, ombrières…).

Il définit les orientations stratégiques, encadre les équipes (chargés de développement, chefs de projet, responsables fonciers, juristes…), pilote les partenariats, veille à la rentabilité des projets et garantit leur bonne intégration dans les objectifs de l’entreprise.

Mais que fait un Directeur développement solaire, concrètement ?

Définir la stratégie de développement solaire

Vision et priorisation sont ses premières missions.

  • Il établit les objectifs annuels et pluriannuels de développement (MW à sécuriser, projets à maturer, territoires cibles) ;

 

  • Il définit les zones d’opportunité, les types de projets prioritaires (sol, toiture, agrivoltaïsme), et les modalités de développement (interne, co-développement, rachat) ;

 

  • Il coordonne la veille stratégique : évolutions réglementaires, appels d’offres CRE, accès réseau, dynamique territoriale ;

 

  • Il propose des choix d’investissement et de déploiement alignés avec la stratégie groupe ou investisseurs.

Encadrer les équipes de développement

C’est aussi un manager d’équipes et de talents.

  • Il structure, anime et développe une équipe de développeurs, responsables régionaux, fonciers, chefs de projets, assistants… ;

 

  • Il veille à la montée en compétences des équipes, définit les objectifs individuels et collectifs ;

 

  • Il facilite l’organisation du travail entre prospection, instruction, autorisation et passation ;

 

  • Il fédère autour d’une culture projet, d’une dynamique de performance et de responsabilité.

Suivre le portefeuille de projets solaires

Il pilote le développement comme un portefeuille d’actifs en construction.

  • Il suit les indicateurs clés : MW sécurisés, taux de transformation, durée des cycles, retards, blocages, budgets engagés ;

 

  • Il arbitre les priorités entre les projets selon leur maturité, leur rentabilité, leurs risques ou leur acceptabilité locale ;

 

  • Il supervise les passages en comité d’investissement, les présentations internes ou aux partenaires ;

 

  • Il assure la coordination avec les autres pôles : juridique, raccordement, construction, financement, foncier.

Représenter l’entreprise et négocier avec les parties prenantes

Il incarne la vision développement vis-à-vis de l’extérieur.

  • Il noue et anime des partenariats stratégiques (co-développeurs, collectivités, entreprises, AMO…) ;

 

  • Il représente l’entreprise auprès des syndicats professionnels, des pouvoirs publics ou des investisseurs ;

 

  • Il défend les projets à fort enjeu auprès des élus, préfets, chambres consulaires ou comités de pilotage ;

 

  • Il contribue à la stratégie de concertation et de communication territoriale sur les projets emblématiques.

Compétences requises : les indispensables pour briller à ce poste

Solide expertise en développement de projets photovoltaïques (foncier, environnement, autorisations, raccordement) ;

Maîtrise du pilotage stratégique, du management de portefeuille projets et de la structuration financière ;

Compétences avérées en management d’équipe multi-profil (juridique, technique, foncier…) ;

Bonne connaissance du cadre réglementaire français et européen (urbanisme, EnR, appels d’offres CRE, ICPE…) ;

Pratique des outils de reporting, d’analyse de risque et de suivi de performance projets.

Hard Skills

Leadership affirmé et fédérateur ;

Vision stratégique et capacité à prioriser ;

Diplomatie, aisance dans les relations institutionnelles et publiques ;

Sens du résultat, de l’impact et de la performance durable ;

Goût pour la négociation, la transformation et la conduite du changement.

Soft Skills

Rémunération et conditions de travail pour un Directeur développement solaire

Fourchettes de salaire

  • Confirmé : 70 000 à 90 000 € brut/an ;
  • Senior / grand groupe ou périmètre national : 90 000 à 120 000 € brut/an ;
  • Variable / intéressement / véhicule / actions selon structure et résultats.

Conditions de travail

Poste à haute responsabilité, souvent multi-sites ou multi-régions, avec des déplacements fréquents, y compris à l’international selon les structures. Le Directeur est en lien avec la direction générale, les actionnaires, les responsables opérationnels, les équipes projets, les financeurs et les collectivités. L’autonomie est forte, le rythme intense, et les enjeux stratégiques majeurs pour la croissance de l’entreprise. Travail en présentiel et en distanciel selon les organisations.

Perspectives d’évolution

  • Directeur des opérations EnR ;
  • Directeur général d’une structure photovoltaïque ou d’une BU solaire d’un groupe ;
  • Partner ou associé dans une structure de développement ou d’investissement EnR ;
  • Directeur stratégie EnR ou Directeur investissements EnR (fonds, banques, corporate) ;
  • Création d’entreprise spécialisée dans le développement ou le financement de projets solaires.

Comment devenir Directeur développement solaire ?

Se former aux fondamentaux techniques

Le poste est accessible après un Bac +5 en école d’ingénieur, école de commerce, Master énergie, urbanisme, ou environnement.
Une spécialisation en EnR, en stratégie énergétique ou en finance de projet est recommandée. Des profils ayant évolué depuis le terrain sont aussi légitimes : développeur devenu chef de projet, puis manager, puis directeur.

Monter en compétences par l’expérience terrain

La meilleure formation reste l’expérience. De nombreux directeurs sont issus du développement, du foncier ou de la gestion de projets solaires. Le passage par des fonctions de coordination, de pilotage budgétaire et de management d’équipes permet de gagner en maturité. Une exposition aux partenaires externes (élus, collectivités, banques) est également clé.

Se spécialiser

Comprendre les grands enjeux de la filière (PPE, appels d’offres, taxonomie, foncier agricole, agrivoltaïsme, stockage…) est essentiel pour anticiper. La participation à des conférences, groupes de travail, fédérations professionnelles (Enerplan, SER, France Territoire Solaire…) est un levier de professionnalisation. Des formations continues (ESCP, Mines, HEC, IAE) permettent aussi d’élargir la vision stratégique et managériale.

Rejoindre les bons environnements

Les Directeurs développement solaire exercent dans des groupes énergétiques (EDF Renouvelables, Engie Green, TotalEnergies…), des développeurs indépendants, des fonds d’investissement, des IPP ou des start-up EnR en forte croissance. Le besoin en profils stratégiques est croissant, en lien avec l’accélération des objectifs EnR en France et en Europe.

F.A.Q

Quelle différence entre un directeur développement et un directeur de projets ?

Le premier définit et pilote la stratégie de développement à grande échelle. Le second supervise des projets en phase opérationnelle, souvent en phase travaux ou financement.

Pas forcément. Des profils commerce, stratégie, juridique ou urbanisme ayant évolué dans la filière peuvent accéder à ce poste.

Oui. Même stratégique, il est essentiel d’aller sur site, de rencontrer les élus, d’écouter les acteurs locaux.

Oui, avec de l’expérience, de la vision et une capacité à manager. Beaucoup de directeurs ont commencé comme développeurs terrain.

Directeur des projets solaires, Head of Solar Development, Directeur développement EnR, Directeur opérations photovoltaïques, Responsable stratégie projets solaires.

 

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