Sous nos pieds, une énergie discrète mais puissante. Une chaleur renouvelable, constante, locale. Encore faut-il savoir la capter, la valoriser, la piloter. C’est précisément la mission du Chef de projet géothermie : transformer les ressources du sous-sol en projets d’énergie renouvelable concrets, fiables et durables.
Le Chef de projet géothermie est responsable du développement, du pilotage et de la réalisation de projets de géothermie, qu’il s’agisse de géothermie profonde (grandes installations de chaleur) ou de géothermie de surface (pompes à chaleur sur nappe, sondes verticales…).
Il coordonne les études, encadre les équipes internes et les prestataires, gère le budget et les délais, s’assure de la conformité réglementaire et pilote la relation avec les parties prenantes. Il intervient à toutes les phases : exploration, conception, forage, construction, raccordement, exploitation.
Le Chef de projet structure la phase amont pour garantir la faisabilité du projet.
Avant d’engager les travaux, le projet doit être rigoureusement étudié et validé.
Pendant les travaux, il suit l’avancement, les interfaces et les contraintes spécifiques du sous-sol.
La géothermie s’ancre dans les territoires et nécessite un dialogue constant.
Solide connaissance des technologies de géothermie (profonde, sur nappe, sur sondes, haute et basse enthalpie) ;
Maîtrise de la réglementation applicable (PER, ICPE, code minier, code de l’environnement) ;
Compétences en gestion de projet multi-acteurs (planning, budget, coordination technique) ;
Capacité à piloter des études géotechniques, hydrogéologiques, thermiques ou réglementaires ;
Connaissance des dispositifs de financement (fonds chaleur, CEE, ADEME, appels à projets).
Rigueur, organisation et sens de l’anticipation ;
Excellente communication pour dialoguer avec des profils variés (ingénieurs, élus, riverains, prestataires) ;
Appétence pour les sujets territoriaux et les énergies renouvelables ;
Capacité à prendre des décisions en environnement complexe ou incertain (forage, exploration…) ;
Diplomatie et leadership pour fédérer les acteurs autour d’un projet commun.
Le Chef de projet géothermie alterne phases de bureau (conception, suivi réglementaire, coordination) et phases terrain (forage, mise en service, réunions avec les collectivités ou prestataires). Il peut être rattaché à un bureau d’études, un développeur EnR, une collectivité, ou un opérateur de réseaux de chaleur. Des déplacements fréquents sont à prévoir, notamment en phase de chantier. Le rythme peut être soutenu selon les jalons administratifs ou les aléas techniques du sous-sol.
Le poste est accessible après une formation d’ingénieur ou un master dans les domaines de l’énergie, de l’environnement, de l’hydrogéologie ou du génie civil. Les écoles comme l’ENGEES, l’ENTPE, l’INSA, ou certains masters spécialisés (Géosciences, EnR, génie thermique) sont particulièrement adaptés. Des spécialisations en géothermie (Mastères spécialisés, formations continues ADEME, BRGM, etc.) permettent de développer une expertise ciblée.
La plupart des chefs de projet ont commencé comme ingénieur d’études thermiques, hydrogéologues, chefs de projets EnR, ou assistants à maîtrise d’ouvrage en réseaux de chaleur. Les projets pluridisciplinaires permettent d’acquérir progressivement une vision complète des enjeux techniques, réglementaires et territoriaux. L’expérience terrain (chantier de forage, suivi de travaux) est essentielle pour maîtriser les risques et les aléas spécifiques à la géothermie.
Il est indispensable de maîtriser les spécificités des différents types de géothermie, les outils de simulation thermique ou de modélisation du sous-sol, les contraintes réglementaires du code minier et les logiques de financement public (fonds chaleur, ADEME, appels à projets). Une bonne compréhension des enjeux territoriaux (urbanisme, réseau de chaleur, ZAC…) est également un atout majeur.
Les Chefs de projet géothermie travaillent chez des développeurs spécialisés (Storengy, Engie Solutions, Idex, Dalkia, Coriance), des bureaux d’études (Antea Group, Artelia, BG, Burgeap), des opérateurs publics de chaleur, ou au sein de collectivités engagées dans la transition énergétique. La filière est en fort développement, soutenue par les objectifs de décarbonation de la chaleur et le plan France Nation Verte.
Le premier pilote des projets lourds (forages >1 000 m, réseaux de chaleur urbains), avec une forte composante technique et réglementaire. Le second gère des installations individuelles ou de petite puissance (sondes verticales, nappes), souvent en tertiaire ou logement collectif.
Non, mais une bonne compréhension des enjeux du sous-sol est indispensable. Le Chef de projet travaille toujours en lien avec des experts (géologues, foreurs, ingénieurs thermiciens…).
Il est préférable d’avoir une première expérience de suivi de chantier, de coordination d’études ou de gestion de projet EnR. Le métier reste accessible avec de bonnes bases techniques et une appétence pour l’énergie et l’environnement.
SIG, logiciels de modélisation thermique (TRNSYS, PLEIADES, EED), outils de calcul de réseau, logiciels de suivi de projet (MS Project, Gantt), outils de cartographie et de modélisation hydrogéologique.
Chef de projet ENR chaleur, Chef de projet réseau de chaleur, Chef de projet géothermie profonde, Chargé de développement géothermie, Responsable projet valorisation énergie sous-sol.
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