Avant de forer, il faut savoir si ça vaut le coup. Avant d’investir, il faut comprendre les risques, les potentiels, les coûts. C’est là qu’intervient le Chargé d’études faisabilité géothermie.
Son rôle : analyser le sous-sol, les besoins thermiques et les contraintes techniques pour déterminer si un projet géothermique est réalisable, pertinent et rentable. En s’appuyant sur des données géologiques, hydrauliques et économiques
Le Chargé d’études faisabilité géothermie réalise des analyses techniques, réglementaires et économiques pour déterminer si un projet géothermique peut être mis en œuvre de manière sécurisée et performante.
Il intervient dans les phases amont de projets : géothermie sur sondes, géothermie sur nappe, doublets profonds, réseaux de chaleur, ZAC, bâtiments publics ou industriels. Il produit des livrables clairs et argumentés pour accompagner les porteurs de projet, souvent en AMO (assistance à maîtrise d’ouvrage) ou en bureau d’études.
La base de tout projet, c’est le sol.
Le système doit répondre aux besoins du bâtiment ou du réseau.
À chaque site, sa solution géothermique adaptée.
Le projet doit aussi tenir la route financièrement.
Solide culture en géosciences appliquées à l’énergie : géologie, thermique du bâtiment, hydraulique, géothermie ;
Maîtrise des outils de simulation thermique, de calcul de puissance, de dimensionnement (EED, TRNSYS, PLEIADES, tableurs avancés…) ;
Compétences en analyse technico-économique et en évaluation d’impact environnemental ;
Capacité à lire et interpréter des données géologiques, hydrogéologiques, énergétiques ;
Rigueur rédactionnelle pour produire des rapports lisibles et exploitables.
Curiosité technique et esprit d’analyse ;
Aisance dans les échanges avec des interlocuteurs variés (bailleurs, ingénieurs, élus, urbanistes) ;
Pédagogie pour expliquer des sujets techniques à des non-spécialistes ;
Autonomie, organisation et capacité à gérer plusieurs études en parallèle ;
Intérêt pour les EnR, le développement durable et l’innovation territoriale.
Le poste est principalement sédentaire, avec des déplacements ponctuels sur site (visites techniques, repérages, réunions avec la maîtrise d’ouvrage). Il s’exerce en bureau d’études, en AMO, chez des développeurs de projets EnR ou en collectivité. Le rythme varie selon les délais de rendu des études. Le métier nécessite une veille active sur la réglementation, les aides, les innovations techniques et les retours d’expérience.
Le poste est accessible à partir d’un Bac +5 en géosciences, énergie, thermique, environnement ou ingénierie.
Masters spécialisés, écoles d’ingénieurs (ENGEES, ENSG, INSA, Polytech…), universités (Montpellier, Strasbourg, Rennes, Pau…) proposent des cursus adaptés. Une spécialisation géothermie, efficacité énergétique ou EnR est un réel atout. Des formations complémentaires en modélisation thermique, aide au financement ou AMO EnR sont également recherchées.
Les premiers postes permettent de se familiariser avec la lecture de données de sol, les hypothèses thermiques, les simulations, les réunions client. Chaque projet apporte son lot de cas particuliers (profondeur limitée, contraintes d’urbanisme, exigences du client…). L’expérience développe un sens critique très utile pour proposer des scénarios réalistes et crédibles.
La faisabilité géothermique s’intègre dans une logique plus large : mix énergétique, réseau de chaleur, récupération de chaleur, couplage solaire, etc. Maîtriser l’ensemble des solutions EnR chaleur permet d’enrichir les études et de proposer des montages plus robustes. Une bonne connaissance des aides publiques, des acteurs territoriaux et des contraintes d’exploitation est également valorisée.
Les Chargés d’études faisabilité géothermie exercent dans des bureaux d’études thermiques, agences d’urbanisme, cabinets d’AMO, développeurs EnR ou collectivités locales. Les besoins sont en forte croissance, en particulier dans les territoires qui souhaitent massifier la géothermie pour décarboner leur consommation de chaleur.
Non. Il faut comprendre les données géologiques, mais le métier est à l’interface entre thermique, géotechnique, économie et réglementation.
Oui. De nombreux chargés d’études deviennent ensuite chefs de projet, consultants AMO ou responsables techniques.
Ils demandent une bonne prise en main, mais les outils comme EED, PLEIADES ou TRNSYS sont maîtrisables avec de la pratique et des formations adaptées.
Oui, clairement. La filière géothermie se structure, et les études de faisabilité sont indispensables pour orienter les projets en amont.
Chargé d’études géothermie, Ingénieur faisabilité EnR, Analyste technico-économique EnR, AMO géothermie, Chargé de mission énergie territoriale.
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