Pas de rénovation énergétique sans financement. Pas de financement sans ingénierie. Pas d’ingénierie sans chef de projet. Et quand il s’agit de mobiliser les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) à grande échelle, le Chef de projet CEE est en première ligne.
Les CEE ne sont pas de simples subventions. Ce sont des mécanismes complexes, calibrés pour inciter les économies d’énergie dans tous les secteurs : résidentiel, tertiaire, industriel, agricole, mobilité…
Le Chef de projet CEE est celui qui structure, sécurise et valorise ces projets d’économie d’énergie. Il fait le lien entre les porteurs de projets, les obligés (EDF, TotalEnergies, etc.), les AMO, les bureaux d’études et les autorités. Son rôle ? Garantir l’éligibilité, maximiser la valorisation des opérations, et piloter l’ensemble du dispositif CEE de bout en bout, dans une logique de performance énergétique et économique.
Connaissance approfondie du dispositif CEE (standard et spécifique)
Maîtrise des fiches BAR-TH, IND-UT, TRA-EQ… et des règles d’éligibilité
Compétences en gestion de projet : planification, suivi, coordination multi-acteurs
Notions en thermique du bâtiment, process industriels, mobilité durable
Capacité à analyser des données techniques, réglementaires et économiques
Maîtrise des outils de pilotage et plateformes (Excel, CRM, Emmy, Démat-CEE…)
Esprit de synthèse et rigueur méthodologique
Aisance dans le travail collaboratif et transversal
Capacité à vulgariser des sujets complexes pour des interlocuteurs variés
Proactivité, sens de l’anticipation et du pilotage sous contrainte
Goût pour la transition énergétique et les mécanismes d’impact
Le poste s’inscrit dans une logique de mode projet, alternant phases d’étude, coordination et suivi administratif. Il peut être basé en bureau d’études, chez un délégataire, un énergéticien ou dans une entreprise disposant d’un portefeuille d’actions CEE.
Une certaine mobilité est à prévoir selon les dossiers : visites de site, audits, coordination d’équipes. Télétravail fréquent, mais charge de travail soutenue sur les phases critiques de dépôt ou de vérification.
Pour devenir Chef de projet CEE, une formation supérieure de niveau bac+5 est généralement requise. Les profils les plus recherchés sont issus d’écoles d’ingénieurs ou de masters spécialisés en efficacité énergétique, génie énergétique, bâtiment durable ou ingénierie de l’environnement. Une formation complémentaire en gestion de projet ou en réglementation énergie-climat constitue un véritable atout. Certains parcours proposent également des modules dédiés aux Certificats d’Économies d’Énergie, ce qui permet d’en maîtriser les bases techniques, administratives et économiques dès la sortie des études.
L’accès au poste de Chef de projet CEE passe souvent par une montée en compétences progressive. De nombreux professionnels débutent comme chargés d’études techniques, assistants à la maîtrise d’ouvrage ou gestionnaires CEE, des fonctions qui leur permettent d’appréhender les mécanismes du dispositif dans ses dimensions réglementaires et opérationnelles. L’expérience acquise dans le montage de dossiers, l’interface avec les obligés, ou encore la coordination avec les équipes terrain est précieuse pour évoluer vers des missions de pilotage plus complexes. C’est également sur le terrain que se développe la capacité à gérer plusieurs projets simultanément, à prioriser les actions, et à structurer une démarche qualité orientée résultats.
Le rôle de Chef de projet CEE requiert une vision transversale du dispositif, bien au-delà de l’instruction de dossiers. Il s’agit d’identifier les opportunités de financement, de construire des partenariats durables, et de sécuriser les volumes de certificats pour des projets souvent ambitieux. Cela suppose une excellente connaissance des fiches standardisées et spécifiques, mais aussi une capacité à articuler des projets multisites ou multi-acteurs. La veille réglementaire, la compréhension des évolutions de la période P5 et de la future P6, ou encore la maîtrise des outils de suivi et de reporting sont autant de leviers pour affiner son expertise et asseoir sa légitimité.
Pour progresser dans ce métier, il est essentiel d’intégrer des structures dynamiques et engagées dans la transition énergétique. Les Chefs de projet CEE évoluent aussi bien dans les sociétés de services en efficacité énergétique que dans des bureaux d’études, chez des énergéticiens, des industriels ou encore dans des collectivités locales pilotant des plans de rénovation à grande échelle. Ce sont des environnements qui offrent des projets à forts enjeux, techniques, économiques, réglementaires, et où la transversalité, l’innovation et la rigueur sont valorisées. Intégrer ces structures permet d’acquérir rapidement une vision systémique du pilotage des CEE et d’élargir son périmètre de responsabilités.
Le Gestionnaire CEE est principalement en charge du montage technique et administratif des dossiers, tandis que le Chef de projet CEE coordonne l’ensemble de la stratégie, de l’identification des projets jusqu’à la contractualisation avec les obligés. Il pilote la démarche dans sa globalité.
Oui, plus que jamais. Le dispositif reste un pilier du financement de la transition énergétique. Il permet aux entreprises de réduire leurs coûts de rénovation tout en valorisant leurs engagements RSE. La période actuelle (P5) et la future P6 s’accompagnent de nombreuses opportunités (bonifications, appels à projets, primes spécifiques…).
Les deux ! Il faut comprendre les bases techniques des opérations (travaux, performances, économies d’énergie) tout en ayant une solide culture de la gestion de projet et de la réglementation. C’est un métier hybride par excellence.
Oui. On parle aussi de : Responsable CEE, Chef de projet efficacité énergétique, Ingénieur projets CEE, Responsable montage CEE, Project manager économie d’énergie…
Absolument. Avec l’accélération des rénovations énergétiques, l’obligation de performance pour les bâtiments tertiaires, les trajectoires de décarbonation industrielle, le nombre de projets éligibles explose. Les profils capables de piloter efficacement le dispositif sont activement recherchés.
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