Fiches métiers

Chef de projets éoliens

Le secteur éolien est au cœur de la transition énergétique et connaît une croissance rapide. En produisant une électricité propre et renouvelable, il participe à réduire les émissions de CO₂ et à diversifier nos sources d’énergie. Innovant et porteur d’emplois qualifiés, il mobilise des expertises variées allant de l’ingénierie à la concertation locale. Le chef de projets éoliens, Véritable moteur d’avenir, contribue à bâtir un modèle énergétique plus durable.

Quel est le rôle et les missions d’un Chef de projets éoliens ?

Derrière chaque mât, chaque pale, chaque parc, il y a un maillon clé : le Chef de projets éoliens. Aussi appelé responsable de développement éolien, chef de projet ENR, ou encore chargé de développement territorial, il est le chef d’orchestre du développement d’un parc éolien, de la prospection jusqu’à l’obtention des autorisations, et parfois jusqu’à la construction.

Véritable “courroie » de transmission entre les politiques nationales (PPE) et les réalités locales (urbanisme, concertation, biodiversité), il veille à concilier intérêts environnementaux, acceptabilité sociale et performance technique.
Un rôle stratégique, à la fois technique, territorial, politique et humain, au cœur des enjeux de la transition énergétique.

Mais que fait un Chef de projets éoliens, concrètement ?

Appui à la sécurisation foncière

  • Renégociation de promesses de baux qui arrivent à échéance (ex : prolongation de la durée, mise à jour des données, etc…).

 

  • Sécuriser des parcelles attenantes au site d’implantation pour optimiser l’accès (ex: voies d’accès, etc…). 

 

  • Compléter la qualification cartographique.

Coordination des études techniques

  • Sélectionner des bureaux d’études/expertises selon les thématiques (hydrogéologiques, environnement, acoustiques, architectures, écologue, etc…). 

 

  • Animer les phases de l’étude d’impacts (ex : lancement des études, suivi, relecture des différents volets, etc…) ainsi que d’autres dossiers environnementaux (ex : loi sur l’eau, dossier de défrichement, dérogation au titre des espèces protégées, etc…).

Développement de projets (“permitting”)

  • Réalisation de pôle éolien/ENR avec les services instructeurs (ex : DREAL, DDT) pour baliser les enjeux territoriaux. 

 

  • Montage et dépôt des dossiers d’autorisations réglementaires (ex : porté à connaissance, dossier de demande d’autorisation environnementale (DDAE), MRAe, etc…). 

 

  • Rédiger des mémoires de réponse auprès des services instructeurs.

 

  • Réaliser les actions de concertations publiques : présentations du projet devant les élus, rédaction de bulletins d’information, visite de parcs

 

  • Suivi du projet en phase d’instructions : enquête publique, décision d’arrêté préfectoral, constats d’huissier, recours devant les tribunaux. 

 

  • Réalisation des démarches administratives de raccordement auprès du gestionnaire de réseau (ex : Enedis).

Compétences requises : les indispensables pour briller en tant que Chef de projets éoliens

Outil SIG (Arcgis, Qgis, etc…)

Connaissance du droit de l’environnement et des ICPE

Fonctionnement de l’éolien

Urbanisme réglementaire

Fonctionnement des différents acteurs publics qui constituent le maillage territorial

Hard Skills

Sens de l’écoute

Résilience

Capacité à convaincre

Parler en public

Organisation et animation de projets

Capacité à mobiliser différentes strates d’acteurs (ingénierie sociale) pour créer des dynamiques locales.

Soft Skills

Rémunération et conditions de travail pour un Chef de projets éoliens

Fourchettes de salaire

  • Débutant : 36 000 à 42 000€
  • Senior : 43 000 à 55 000€
  • Expert : 55 000 à 75 000€ 

Conditions de travail

Le poste de Chef de projets éoliens implique des déplacements ponctuels sur le territoire, notamment pour rencontrer les élus locaux, participer aux réunions de concertation ou échanger avec les services instructeurs. Il requiert également une souplesse horaire, indispensable pour suivre l’avancement des dossiers, s’adapter aux imprévus ou accompagner certaines étapes sensibles comme les dépôts de permis ou les phases de concertation. Le travail s’organise souvent de façon hybride : une partie des missions (relecture d’études, échanges administratifs, rédaction de dossiers…) peut être réalisée en télétravail, tandis que d’autres nécessitent une présence sur le terrain, en lien direct avec les acteurs locaux. Enfin, la rémunération peut inclure un bonus indexé sur la puissance développée (MW), déclenché à l’atteinte de certains jalons clés du projet : dépôt de l’autorisation environnementale, obtention purgée de tout recours, qualité des dossiers déposés ou retour favorable des autorités compétentes.

Perspectives d’évolution

  • managériales tel que le poste Responsable développement ENR ou Responsable d’agence
  • sur des métiers connexes Chef de projets pré-construction éolien / Responsable concertations territoriales / consultant(e) en transition énergétique.
  • sur d’autres filières énergétiques tels que des postes de : Chef de projets solaires au sol / Chef de projets méthanisation. 
  • Des opportunités dans des environnements professionnelles connexes tels que : collectivités territoriales / bureaux d’études environnementales / sociétés de conseils spécialisés en accompagnement des territoires / organismes de formations ou agences d’Etat dédiés aux questions énergétiques (ex : ADEME, ENERPLAN, syndicat des ENR, INES etc…).

Comment devenir Chef de projets éoliens ?

Se former aux fondamentaux techniques

Pour devenir Chef de projets éoliens, il est essentiel de construire une base académique solide, qu’elle soit pluridisciplinaire ou plus spécialisée. Le poste est ouvert à des profils issus d’écoles d’ingénieur comme de formations universitaires (Bac +5) dans des domaines tels que l’aménagement du territoire, la géographie, les politiques environnementales et énergétiques, l’agronomie ou encore l’ingénierie des énergies renouvelables. Ce qui compte avant tout, c’est d’avoir une capacité à aborder un projet éolien sous différents angles, technique, territorial, réglementaire et social, pour en comprendre toutes les dimensions.

Monter en compétences par l’expérience terrain

Certaines fonctions constituent d’excellents tremplins vers ce métier. Parmi les trajectoires souvent rencontrées : une première expérience en tant que cartographe ou géomaticien, complétée par un poste de chargé d’études environnementales en bureau d’études, ou encore une expérience de consultant en développement ENR dans un cabinet spécialisé. Ces postes permettent d’appréhender les contraintes réelles du développement de projet, les logiques de site, ainsi que les attentes des services instructeurs.

Se spécialiser

La maîtrise des outils SIG (Qgis, Arcgis, etc…) est indispensable afin de pouvoir optimiser la configuration des parcs éoliens et ainsi démontrer le “bien-fondé” d’un emplacement plutôt qu’un autre.

La maîtrise de Windpro est un plus sans être indispensable pour s’assurer de la qualité du potentiel en termes de gisement énergétique.

Rejoindre les bons environnements

un chef de projets éoliens a souvent exercé au sein des institutions publiques (ADEME, DREAL, MRAe, DRIRE, OFB…) ou d’organisations associatives (France Nature Environnement, fédérations de chasse ou de pêche, etc.) peut également constituer une excellente préparation. Ces environnements offrent une compréhension fine des attentes réglementaires, des leviers d’acceptabilité et des équilibres territoriaux qui structurent l’avancée des projets.

F.A.Q

Quelle est la différence entre un chef de projets éolien et ingénieur études éolien ?

Le chef de projet va étudier le projet dans sa globalité en vérifiant la cohérence globale et en étant vigilant à optimiser l’acceptabilité sociétale afin d’éviter les recours.

Chez des producteurs d’énergie (développeurs ENR, énergéticiens).

Cela dépendra de : 

  • La part des ENR notamment de l’éolien consacrée à la production du le “mix énergétique” Français souhaité par le pays. 
  • Des capacités du réseau de raccordement électrique à absorber le volume. 
  • Acceptabilité de la population vis-à-vis de la technologie. 

Le métier existera toujours mais davantage sur de l’éolien “offshore” ou sur des formats qui optimisent les enjeux paysagers.

Oui selon les développeurs ENR, quelques déclinaisons de dénominations de postes peuvent recouvrir des projets éoliens : Chef de projets ENR / Chargé de projets éoliens / Responsable développement éoliens.

Non mais c’est un atout considérable pour être à même de répondre aux développeurs qui ciblent des profils déjà opérationnels. 

Toujours est-il que des profils ayant cumulé des expériences sur des projets d’aménagements publics avec des enjeux paysagers et d’acceptabilité sociale peuvent également être des profils avec une “plus-value” en apportant un “regard” différent dans la façon d’aborder les projets ENR.

 

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