Pas d’électricité sans transformation. Pas de réseaux stables sans raccordement fiable. Pas d’infrastructure électrique sans expert terrain. Au cœur de cette chaîne invisible mais vitale, le Technicien HTA est un acteur-clé du bon fonctionnement du réseau électrique en moyenne tension.
Le Technicien HTA installe, entretient, contrôle et dépanne les équipements fonctionnant en moyenne tension. Il intervient aussi bien sur des installations neuves que sur des sites en exploitation, pour des clients industriels, tertiaires, des gestionnaires de réseau ou des producteurs d’énergie.
Son rôle va bien au-delà de l’exécution technique : il analyse les documents d’exécution, assure la conformité des travaux, manœuvre en toute sécurité les ouvrages HTA et participe à la mise en service d’installations critiques. Il incarne sur le terrain les exigences de sécurité, de qualité et de performance énergétique.
Avant toute opération sur un site HTA, la préparation est essentielle. Le technicien analyse tous les paramètres techniques et organisationnels nécessaires à une intervention sécurisée et efficace.
Sur le terrain, le technicien exécute les opérations de pose, de câblage, de raccordement et de configuration des équipements HTA dans le respect des normes et des consignes de sécurité.
En exploitation, le Technicien HTA est garant de la fiabilité continue des installations électriques.
Lorsqu’un défaut ou une panne survient, le technicien intervient pour rétablir rapidement et en sécurité l’alimentation électrique.
Maîtrise des équipements HTA : cellules, transformateurs, tableaux BT, relais de protection, câbles MT ;
Parfaite connaissance des normes électriques (NF C13-100, NFC 14-100), des procédures de consignation et des exigences d’Enedis ;
Lecture et compréhension des schémas électriques, plans de raccordement, plans de câblage et notes de calcul ;
Pratique des outils de mesure et de diagnostic (multimètre, mégohmmètre, analyseur de réseau, thermographie) ;
Habilitations électriques à jour (B2V, BR, H2V, BC) et respect strict des procédures de sécurité.
Rigueur dans l’exécution des tâches techniques et des procédures de sécurité ;
Réactivité et sang-froid en situation de dépannage urgent ou d’intervention sous tension ;
Esprit logique et capacité à diagnostiquer rapidement des défauts complexes ;
Bon relationnel pour travailler en équipe sur chantier et communiquer avec clients, ingénieurs, chefs de projet ;
Autonomie, fiabilité, sens du service et du travail bien fait.
Le Technicien HTA travaille principalement sur le terrain, dans des environnements techniques variés : sites industriels, infrastructures critiques, projets EnR, collectivités, plateformes logistiques, etc.
Les conditions peuvent être contraignantes : travail en hauteur, à l’extérieur, sur postes électriques sous tension ou en atmosphères confinées. Il peut être amené à effectuer des astreintes, notamment dans les entreprises assurant la maintenance 24/7.
Des déplacements fréquents sont à prévoir, parfois sur toute une région, selon les contrats clients. Le respect des règles de sécurité est non négociable et les habilitations doivent toujours être à jour.
Le métier est accessible avec un CAP/BEP électrotechnique, un Bac Pro MELEC ou un BTS électrotechnique. Une solide base en électricité industrielle est indispensable. Les cursus doivent comporter des modules de courant fort, de sécurité électrique, de lecture de plans, de câblage et d’automatisme. Des spécialisations HTA sont proposées en formation continue par des centres comme l’AFPA, le GRETA ou les CFA BTP. L’obtention des habilitations électriques (B2V, BR, BC) est un prérequis absolu pour exercer.
Les techniciens HTA débutent souvent comme monteurs câbleurs ou électriciens basse tension. L’apprentissage du métier passe par la diversité des interventions, la confrontation aux pannes réelles, la maîtrise des équipements spécifiques HTA et la capacité à gérer des incidents en autonomie. L’expérience accumulée sur les postes, les raccordements, les essais et la maintenance permet de gagner en responsabilité progressivement.
La spécialisation passe par la compréhension fine des équipements HTA, mais aussi des architectures réseau (boucles HTA, postes sources, protections sélectives…). Le technicien doit savoir travailler avec des procédures spécifiques aux installations classées, aux clients industriels ou aux producteurs EnR. Une connaissance des démarches ICPE, des standards Enedis ou des exigences contractuelles (contrats de maintenance, délais de rétablissement) est précieuse.
Les techniciens HTA exercent chez des installateurs électricité industrielle, des exploitants de parcs solaires ou éoliens, des sociétés de maintenance multi-techniques, des gestionnaires d’infrastructures (datacenters, hôpitaux, réseaux de chaleur) ou encore dans les grands groupes de l’énergie. La demande est forte, les compétences rares, et les projets de plus en plus ambitieux. C’est un métier d’avenir pour ceux qui veulent travailler sur des infrastructures techniques à impact.
Non en général, sauf s’il est habilité et que les conditions de sécurité sont réunies. La majorité des interventions se fait hors tension après consignation du poste.
La HTA concerne les tensions de 1 000 à 50 000 volts, la HTB (Haute Tension B) au-delà de 50 000 volts, notamment sur les postes de transformation source ou les réseaux de transport RTE.
Oui, à condition d’avoir une formation solide en électricité et d’être bien accompagné en binôme ou en formation. C’est un métier exigeant mais accessible.
Multimètre, mégohmmètre, analyseur de réseau, VAT, pinces ampèremétriques, thermographie infrarouge, logiciel de supervision (SCADA, GTC).
Monteur HTA, Électricien raccordement MT, Technicien réseaux électriques, Agent de poste électrique, Technicien infrastructures électriques.
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