Béton, acier, confinement : dans le nucléaire, la structure est bien plus qu’un support. Elle est un rempart. Résister au temps, aux séismes, aux agressions externes et aux conditions extrêmes : c’est la mission des ouvrages conçus par l’Ingénieur en génie civil nucléaire.
L’Ingénieur en génie civil nucléaire conçoit, modélise et suit la réalisation d’ouvrages de génie civil (béton armé, structures métalliques, charpentes complexes…) pour des installations nucléaires : centrales, réacteurs, piscines de refroidissement, bâtiments de stockage, laboratoires, etc.
Il intervient dès les phases d’études de faisabilité, jusqu’à la réception des travaux. Ses missions incluent la modélisation de structures selon les normes RCC-CW, la gestion des interfaces avec les autres disciplines (CVC, électricité, sûreté…), le suivi chantier, et la vérification des plans d’exécution. Il travaille en lien avec les architectes ingénierie, les projeteurs, les experts risques et les donneurs d’ordre (EDF, Orano, CEA…).
Avant toute réalisation, il conçoit les structures en respectant les contraintes techniques, réglementaires et environnementales du nucléaire.
L’Ingénieur GC nucléaire travaille dans un cadre très normé, spécifique au secteur.
Le rôle de l’ingénieur génie civil ne s’arrête pas aux études. Il suit également la mise en œuvre.
Dans le nucléaire, les bâtiments doivent intégrer de multiples contraintes.
Solide maîtrise du calcul de structures béton armé, précontraint et métallique ;
Connaissance approfondie du RCC-CW, des Eurocodes, du référentiel EDF-UTO, et des normes associées au nucléaire (RCC-M, ESPN…) ;
Maîtrise des outils de modélisation et de simulation (Robot Structural Analysis, Code_Aster, SCIA, ANSYS, etc.) ;
Lecture et vérification de plans d’exécution, de ferraillage, de plans de coffrage ;
Compréhension des exigences sûreté nucléaire, agressions externes, séisme, protection incendie, etc.
Rigueur technique et sens du détail dans les justifications réglementaires ;
Autonomie dans la gestion de projets d’études complexes ;
Capacité à travailler en transversal avec les autres disciplines techniques ;
Esprit d’analyse, de synthèse et bonne gestion des priorités ;
Qualités de communication et capacité à défendre des choix techniques en réunion client ou en interface chantier.
L’Ingénieur en génie civil nucléaire alterne phases d’études (bureau d’études, ingénierie) et suivi opérationnel (chantier, site client, centrale…). Il intervient sur des projets de construction neuve (EPR, SMR), de réhabilitation (prolongation de durée de vie), de maintenance ou de démantèlement. Des déplacements réguliers sont à prévoir selon le périmètre. Des habilitations nucléaires peuvent être requises (SCN, CSQ, HN, etc.), ainsi qu’une très bonne maîtrise des outils qualité et documentaires du secteur.
Le métier est accessible après un diplôme d’ingénieur (génie civil, structures, bâtiment, matériaux, nucléaire) ou un master spécialisé dans les métiers de l’énergie ou de l’ingénierie nucléaire. Des formations complémentaires en calculs de structure, conception parasismique, dimensionnement béton armé, et réglementation nucléaire sont fortement recommandées. Des cursus type INSA, ENSE3, Polytech, INP, ENS, ou ESTP sont particulièrement reconnus.
Les ingénieurs débutent souvent comme calculateurs, ingénieurs études GC ou projeteurs. L’expérience sur des projets complexes (chantier nucléaire, EPR, installation INB) permet de comprendre les exigences de coordination, de conformité et de traçabilité propres à ce secteur. Participer à des revues de calcul, à la rédaction de documents de justification ou au suivi de construction renforce la polyvalence technique.
La spécialisation passe par la maîtrise des outils et référentiels spécifiques au secteur : RCC-CW, Eurocodes, documentation EDF-UTO, spécifications client. Comprendre les logiques de zonage, de sûreté, de ventilation et d’interfaces est aussi essentiel pour concevoir des ouvrages compatibles avec l’environnement nucléaire. Des formations certifiantes, des habilitations ou la participation à des grands projets de construction/démantèlement permettent de monter rapidement en compétence.
Les ingénieurs GC nucléaire exercent dans des sociétés d’ingénierie (Egis, Assystem, Tractebel, Artelia), chez les maîtres d’ouvrage (EDF, Orano, CEA), les contractants généraux (Bouygues TP, Vinci, Nuvia), ou des PME spécialisées. Ils peuvent travailler sur des projets neufs, des réacteurs en exploitation, des opérations de maintenance ou des installations en démantèlement. Les opportunités sont nombreuses dans le cadre du renouvellement du parc, du programme EPR2 et du développement des SMR.
L’ingénieur GC nucléaire travaille dans un cadre réglementaire très spécifique (RCC-CW, sûreté, agressions externes, documentation traçable). Il doit intégrer des exigences supplémentaires de sécurité et de durabilité, non présentes dans le BTP classique.
Oui, en particulier pour intervenir sur site (SCN, CSQ, HN). Pour le travail en bureau d’études, ce n’est pas toujours obligatoire, mais une formation à la culture nucléaire est fortement recommandée.
Robot Structural Analysis, Code_Aster, ANSYS, SCIA Engineer, GRAITEC, GT Strudl, Abaqus, etc. Le choix dépend des exigences client, du niveau de modélisation et du type de structure.
Oui, notamment via les grands projets comme les EPR ou les SMR, qui offrent des parcours de formation progressive. Un encadrement par des profils plus seniors est courant en début de carrière.
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