Dans le nucléaire, la précision est une exigence, la rigueur une évidence. Et pour transformer cette exigence en résultats concrets, un métier pilote chaque étape avec méthode et engagement : le Chef de projet nucléaire.
Le Chef de projet nucléaire est responsable de la planification, de la coordination et du pilotage global d’un projet dans l’industrie nucléaire. Il s’assure que toutes les phases, études, achats, travaux, mise en service, sont menées dans le respect des exigences techniques, réglementaires et budgétaires du secteur.
Il travaille en interface avec de nombreux acteurs : ingénieurs, sous-traitants, exploitants, autorités de sûreté, maîtres d’ouvrage (EDF, CEA, Orano…), en France comme à l’international. Son objectif est de garantir la performance du projet, tout en assurant la sécurité, la traçabilité et la conformité réglementaire de chaque livrable.
Dès le lancement, le Chef de projet définit le périmètre, les objectifs et les moyens du projet.
Le Chef de projet encadre les phases opérationnelles avec un niveau d’exigence élevé.
Le Chef de projet garantit la bonne tenue des engagements pris envers le client et les autorités.
Dans le nucléaire, la rigueur de pilotage est directement liée à la sûreté des installations.
Connaissance approfondie du secteur nucléaire (INB, EPR, démantèlement, maintenance, équipements sous pression…) ;
Maîtrise des outils de gestion de projet : planification (MS Project, Primavera), budget, suivi de livrables, risques ;
Compétences en lecture de plans, coordination technique et interface multi-lots (génie civil, ventilation, CVC, électricité, instrumentation…) ;
Connaissance des réglementations nucléaires : sûreté, qualité, environnement, sécurité, codes (RCC-M, ESPN, etc.) ;
Maîtrise des procédures contractuelles et des outils de reporting client (plan qualité, FIDIC, DQE, CRF, etc.).
Sens de l’organisation et rigueur absolue dans le suivi des engagements ;
Leadership opérationnel et capacité à fédérer des équipes pluridisciplinaires ;
Esprit d’analyse et de synthèse dans des environnements à forte technicité ;
Communication claire, diplomatie et aisance avec des interlocuteurs variés (direction, autorité, partenaires…).
Réactivité et capacité à prioriser dans un cadre contraint par la sécurité et la sûreté ;
Le Chef de projet nucléaire peut être basé en bureau d’études, sur site client (CNPE, laboratoire, site d’ingénierie) ou en mode projet multi-sites. Il alterne phases de cadrage, suivi technique, réunions client, visites chantier et coordination fournisseurs. Des déplacements fréquents sont possibles, notamment sur les sites EDF, CEA ou Orano. L’environnement est exigeant mais encadré par des protocoles de sécurité et de qualité très rigoureux. Des habilitations nucléaires (HN, SCN, CSQ) sont souvent nécessaires.
Le poste est accessible après une formation d’ingénieur ou un master spécialisé en génie nucléaire, mécanique, génie civil, électricité, instrumentation ou gestion de projet technique. Des écoles comme l’INSTN, le CEA Tech, les INSA, ou des masters QSE ou énergie nucléaire sont particulièrement reconnus. Une spécialisation en gestion de projet (MS, MBA, PMP…) est un atout. La connaissance des outils de planification et des réglementations INB est indispensable.
Les chefs de projet nucléaire ont souvent débuté comme ingénieur d’études, ingénieur travaux, coordinateur technique ou chargé d’affaires dans un environnement nucléaire. L’expérience terrain, la gestion de sous-traitants, la collaboration avec l’exploitant (EDF, Orano, CEA…) et la maîtrise des délais et des interfaces sont les clés pour évoluer vers ce poste. La participation à des projets complexes (modification, maintenance, démantèlement…) permet de développer les bons réflexes.
Il est indispensable de se former aux référentiels techniques, réglementaires et contractuels spécifiques au nucléaire. Une bonne connaissance des exigences sûreté, des cycles de vie des installations, des modes de fonctionnement des grands donneurs d’ordre et des pratiques de qualité documentaire est incontournable. Des certifications en gestion de projet (PMI, IPMA…), une habilitation nucléaire, ou des connaissances en code RCC-M ou ESPN peuvent faire la différence.
Les Chefs de projet nucléaire exercent chez les grands donneurs d’ordre (EDF, Orano, Framatome, CEA…), dans des sociétés d’ingénierie (Assystem, Egis, Nuvia, ONET Technologies…), chez des contractants généraux (Bouygues TP, Vinci), ou au sein de PME spécialisées. Ils peuvent aussi évoluer dans des consortiums de projets complexes ou sur des chantiers internationaux (projets EPR, SMR, ITER…).
Les deux. Il peut être en bureau d’études pour le pilotage amont, ou sur site pour le suivi des travaux, les réunions de coordination, la mise en service ou la levée des points critiques.
Oui, dans la grande majorité des cas. Il est également possible d’évoluer depuis des fonctions techniques avec de l’expérience terrain et une solide formation en gestion de projet.
Souvent : HN2, SCN1/2, CSQ, voire PR1 RN pour l’accès aux zones contrôlées. Certaines entreprises forment en interne, mais ces habilitations sont souvent demandées dès la prise de poste.
Le niveau d’exigence réglementaire et technique est plus élevé. Le chef de projet nucléaire doit piloter dans un environnement normé, documenté, avec des audits fréquents et des enjeux de sûreté majeurs.
Chef de projet INB, Project Manager nucléaire, Chef de projet démantèlement, Responsable projet nucléaire, Chef de projet ingénierie nucléaire.
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