Sous le béton, de la chaleur. Sous les nappes phréatiques, un potentiel énergétique local, renouvelable, stable. Qu’il s’agisse d’un réseau de chaleur urbain ou d’une pompe à chaleur individuelle, l’Ingénieur géothermie de surface ou profonde est celui qui transforme le sous-sol en ressource maîtrisée.
L’Ingénieur géothermie conçoit, dimensionne et suit la mise en œuvre de systèmes de valorisation énergétique du sous-sol, aussi bien en géothermie de surface (PAC sur nappe, sondes verticales, géostructures) qu’en géothermie profonde (forages >1 000 m, réseaux de chaleur).
Il intervient à toutes les phases : études de faisabilité, modélisation du sous-sol, calculs thermiques, choix techniques, suivi de chantier et accompagnement à la mise en service. Il collabore avec des géologues, hydrogéologues, foreurs, thermiciens, énergéticiens et acteurs publics pour développer des solutions performantes et adaptées aux contraintes locales.
Il évalue le potentiel géothermique d’un site et propose une solution technique optimisée.
Le projet doit respecter un cadre réglementaire précis selon la profondeur, la ressource et l’usage.
Il s’assure de la bonne exécution technique des opérations de mise en œuvre.
Il reste impliqué après la mise en service pour garantir le bon fonctionnement à long terme.
Connaissance approfondie des technologies géothermiques (PAC sur nappe, sondes verticales, doublets profonds, géostructures) ;
Maîtrise des logiciels de simulation thermique et de modélisation du sous-sol (EED, TRNSYS, Earth Energy Designer, FEFLOW, PLEIADES…) ;
Compétences en génie thermique, hydraulique, CVC et régulation énergétique ;
Maîtrise des démarches réglementaires (code minier, code de l’environnement, ICPE, Loi sur l’eau, DUP…) ;
Rigueur scientifique et capacité à manipuler des données complexes ;
Sens de l’analyse et de la synthèse technique ;
Autonomie et réactivité sur le terrain ;
Aisance relationnelle pour interagir avec des interlocuteurs très variés (collectivités, exploitants, experts sols, bureaux d’études…) ;
Engagement pour la transition énergétique et la valorisation locale des ressources.
L’Ingénieur géothermie travaille en bureau d’études, en entreprise de forage, chez un développeur ENR ou en collectivité. Il alterne travail de bureau (études, dimensionnements, dossiers réglementaires) et interventions terrain (forages, mise en service, essais). Il peut participer à des projets résidentiels, tertiaires, industriels ou urbains (réseaux de chaleur). Des déplacements fréquents sont à prévoir. Une culture de la sécurité et des EPI est attendue en phase terrain.
Le poste est accessible après un diplôme d’ingénieur ou un master en géosciences, génie thermique, hydrogéologie, génie énergétique ou environnement. Les écoles comme l’ENGEES, l’INSA, l’ENSG, Polytech ou des masters spécialisés en EnR ou en géothermie sont particulièrement adaptés. Des formations continues proposées par l’ADEME, le BRGM ou des organismes spécialisés permettent de compléter le parcours avec une spécialisation opérationnelle.
Les ingénieurs géothermie commencent souvent par des missions de terrain (tests TRT, diagnostics, assistance à maîtrise d’ouvrage, suivi forage…). L’expérience permet de mieux appréhender les aléas du sous-sol, les besoins énergétiques réels et les contraintes réglementaires. Elle développe également la capacité à coordonner des projets et à dialoguer avec les parties prenantes locales.
La spécialisation se fait souvent par type de projet (géothermie de surface, géothermie profonde, réseaux de chaleur, bâtiments tertiaires, logements sociaux, ZAC…). Les experts les plus recherchés maîtrisent à la fois la technique, la réglementation, le financement (fonds chaleur, CEE) et les logiques territoriales. Une veille constante sur les innovations (géostructures, couplage PAC solaire, hybridation) est un vrai plus.
Les ingénieurs géothermie sont présents dans les bureaux d’études spécialisés (Burdi Environnement, Antea Group, Oteis, Equinergie…), les développeurs EnR (Idex, Coriance, Engie Solutions, Dalkia, Storengy…), les agences publiques (ADEME, BRGM, collectivités), ou les entreprises de forage. Ils peuvent aussi exercer dans des cabinets d’AMO ou des coopératives énergétiques. Le marché est en forte croissance, soutenu par les politiques publiques de décarbonation de la chaleur.
La géothermie de surface utilise la chaleur des premiers mètres du sous-sol (jusqu’à 200 m) via des PAC. La géothermie profonde capte la chaleur à grande profondeur (>1 000 m) pour alimenter des réseaux de chaleur ou produire de l’électricité.
Oui. L’ingénieur géothermie se rend régulièrement sur les sites de forage, pour les essais, la pose des équipements ou les phases de mise en service. Une bonne connaissance des conditions terrain est indispensable.
Non, mais il est important de bien comprendre les données géologiques et hydrogéologiques, de savoir interpréter les rapports de sol et d’échanger avec les experts du sous-sol.
EED, TRNSYS, FEFLOW, GMS, PLEIADES, outils SIG, tableurs avancés, logiciels de modélisation thermique et outils de simulation de réseau (pour projets collectifs).
Ingénieur EnR thermique, Ingénieur hydrogéologue, Ingénieur énergie géothermique, Ingénieur valorisation sous-sol, Ingénieur CVC spécialisation géothermie.
Toutes les semaines, recevez l’actu des métiers durables dans votre boite aux lettres.
Vous pouvez vous désabonner à tout moment. Pour en savoir plus sur notre politique de protection des données, cliquez-ici.