Pas d’efficacité énergétique sans incitations. Pas de subventions sans ingénierie. Pas de massification sans structuration. Et pas de structuration sans… Gestionnaire CEE. Ce profil discret, mais stratégique, orchestre l’un des leviers les plus puissants de la transition énergétique en France : les Certificats d’Économies d’Énergie.
Les CEE ne sont pas qu’un mécanisme administratif : ce sont des millions d’euros injectés chaque année pour financer la rénovation énergétique, la décarbonation industrielle ou encore la sobriété dans les transports.
Derrière chaque dossier validé, un Gestionnaire CEE anticipe, compile, fiabilise. Il fait le lien entre les entreprises bénéficiaires, les obligés (EDF, TotalEnergies, etc.) et les exigences réglementaires.
Son rôle ? Sécuriser la valorisation des actions d’économies d’énergie, tout en maximisant les volumes obtenus. Un poste-clé pour les acteurs du BTP, de l’industrie, du tertiaire ou du conseil en efficacité énergétique.
Maîtrise du dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie (standard et spécifique)
Connaissance technique des travaux éligibles : chauffage, isolation, éclairage, froid, process…
Compréhension des fiches CEE, calculs d’économies et unités (kWh cumac)
Compétences en montage de dossiers réglementaires
Maîtrise d’Excel, outils de GED, CRM et plateformes CEE (EMMY, Démat-CEE…)
Connaissances juridiques ou financières (contrats, subventions, TVA…)
Rigueur administrative et sens du détail
Capacité d’analyse et d’interprétation des textes réglementaires
Esprit d’organisation et gestion des priorités
Bon relationnel pour échanger avec des interlocuteurs variés
Persévérance et réactivité pour sécuriser les délais
Goût pour la transition énergétique et les projets à impact
Le poste de Gestionnaire CEE peut s’exercer chez un délégataire, une société de conseil, un énergéticien ou une entreprise réalisant des travaux d’efficacité énergétique.
Il alterne travail d’analyse, relations partenaires, et parfois terrain (pour vérification ou appui technique).
Télétravail possible selon la structure, mais la rigueur des délais impose une grande réactivité.
Pour exercer en tant que Gestionnaire CEE, une formation de niveau bac+2 à bac+5 dans les domaines de l’énergie, du génie thermique, de l’environnement ou de la gestion technique constitue une base solide. Les diplômés issus de formations généralistes dans ces secteurs peuvent ensuite se spécialiser via des modules complémentaires. Il existe également des parcours plus ciblés, comme certaines licences professionnelles ou masters orientés efficacité énergétique ou énergies renouvelables. Des organismes comme l’AFNOR, l’APAVE ou les Greta proposent par ailleurs des formations certifiantes dédiées au dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie. Ces cursus permettent d’acquérir une compréhension fine des exigences réglementaires et des mécanismes de valorisation énergétique.
Au-delà de la formation initiale, c’est souvent par l’expérience terrain que se construit l’expertise. De nombreux professionnels débutent comme assistants CEE, techniciens efficacité énergétique, ou encore chargés d’affaires dans la rénovation énergétique. Ces premiers postes leur permettent de se familiariser avec le montage de dossiers techniques, la collecte de pièces justificatives, la réglementation ICPE ou encore les attentes des obligés. La rigueur, l’organisation et le sens de l’analyse développés sur le terrain sont des compétences clés pour évoluer vers un poste de Gestionnaire CEE.
Avec l’évolution constante du dispositif (révision des fiches standardisées, création de fiches spécifiques, périodes de bonification, seuils techniques…), une spécialisation est souvent nécessaire pour sécuriser les projets et maximiser leur valorisation. Cela implique de maîtriser les règles de calcul des économies d’énergie, de comprendre les logiques des fiches BAR-EN ou IND-UT, d’être à l’aise avec les notions de kWh cumac, et d’anticiper les modifications liées à la réglementation en vigueur. Une veille active sur les évolutions de la période P5, la future P6 ou encore les dispositifs complémentaires portés par l’ADEME est également indispensable pour rester compétitif dans ce métier.
Enfin, l’environnement professionnel joue un rôle clé dans la progression de carrière. Les Gestionnaires CEE peuvent évoluer au sein de sociétés de services en efficacité énergétique (comme Hellio, Effy ou CertiNergy & Solutions), de bureaux d’études spécialisés, de délégataires d’obligations, mais aussi au sein de collectivités locales, de bailleurs sociaux ou d’industriels souhaitant structurer leurs projets de décarbonation. Ces structures offrent des contextes variés, allant du conseil stratégique à la production opérationnelle, avec des dynamiques de travail en lien direct avec les enjeux de transition énergétique.
Le Gestionnaire CEE se concentre sur la valorisation réglementaire des économies d’énergie, tandis que le chargé d’affaires est en lien direct avec le client et les travaux. Le premier gère les dossiers et les validations ; le second pilote les chantiers.
Un diplôme technique (énergie, thermique, environnement) complété par une formation spécifique au dispositif CEE est idéal. Des cursus comme les licences pro ou masters en efficacité énergétique intègrent souvent ces notions.
Cela dépend de la structure. Dans certains cas, notamment en AMO ou chez les délégataires, des visites de site peuvent être nécessaires pour contrôler la conformité des opérations.
Oui. Il s’agit d’un levier clé de la stratégie énergétique française. La période P5 (2022-2025) est en cours, et la P6 est déjà en discussion. De nouvelles fiches et bonifications voient régulièrement le jour.
On trouve aussi : Chargé de dossiers CEE, Analyste CEE, Responsable montage CEE, Gestionnaire certificats énergie, Coordinateur aides à la rénovation énergétique.
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