Fiches métiers

Energy manager

Maîtriser les consommations, piloter la performance, accélérer la transition : l’Energy Manager est au cœur de la stratégie bas-carbone des entreprises. Un rôle aussi technique que stratégique, entre tableurs et terrain, au service d’un avenir énergétique plus sobre.

Quel est le rôle et les missions d’un Energy Manager ?

À mi-chemin entre ingénierie et stratégie énergétique, l’Energy Manager (ou gestionnaire de l’énergie) joue un rôle clé dans l’atteinte des objectifs de performance énergétique et de réduction d’empreinte carbone. Présent dans les secteurs industriels, tertiaires, ou au sein des collectivités, il ou elle est le chef d’orchestre de l’efficacité énergétique.

Variantes de l’intitulé du poste : Responsable énergie, Référent efficacité énergétique, Energy Efficiency Manager, Responsable de la performance énergétique, Chargé d’optimisation énergétique, etc.

Il ou elle collabore avec les équipes techniques, les directions immobilières, les responsables HSE ou RSE et peut intervenir en tant que prestataire externe (bureaux d’études, cabinets de conseil) ou au sein d’un grand groupe.

Mais que fait un Energy Manager exactement ?

Piloter la performance énergétique au quotidien

L’Energy Manager est le chef d’orchestre de la sobriété énergétique. Il ou elle :

Concevoir et piloter des projets d’optimisation

Son rôle dépasse le simple reporting : il agit sur le terrain et dans les bureaux d’étude.

Être le référent réglementaire et stratégique

L’Energy Manager est aussi le garant de la conformité et de l’alignement avec les politiques énergétiques :

Accompagner la transformation culturelle de l’entreprise

Plus qu’un technicien, l’Energy Manager est aussi un animateur de la transition :

Les indispensables pour briller à ce poste

Analyse de données énergétiques

Maîtrise des réglementations (décret tertiaire, CEE…)

Connaissance des systèmes thermiques, CVC, ENR

Modélisation technico-économique (ROI, TRI…)

Outils GTB, GTC, logiciels de suivi conso (Excel, Power BI, etc.)

Normes ISO 50001, EN 16247

Hard Skills

Sens de l’analyse

Aisance relationnelle

Pédagogie et capacité à convaincre

Proactivité et esprit d’initiative

Gestion de projet

Adaptabilité

Soft Skills

Rémunération et conditions de travail pour un Energy Manager

Fourchettes de salaire

  • Débutant / Confirmé : 38 000 à 50 000 € brut/an

  • Senior : 50 000 à 65 000 € brut/an

  • Expert : jusqu’à 70 000 € selon secteur, taille du portefeuille, complexité des projets

Conditions de travail

Le poste d’Energy Manager s’exerce en mode hybride : une partie du temps au bureau ou en télétravail pour l’analyse, une autre sur site pour les audits, les visites techniques ou les réunions. Les déplacements nationaux sont fréquents selon les clients ou les projets. Le rythme est en général autonome, avec un statut cadre forfait jours, une bonne flexibilité et des environnements stimulants : projets multi-sites, équipe pluridisciplinaire, outils digitaux performants.

Perspectives d’évolution

  • Responsable énergie multi-sites

  • Chef de projets efficacité énergétique

  • Consultant senior ou manager en bureau d’études

  • Responsable immobilier ou technique d’un parc tertiaire

  • Directeur de projets décarbonation

Comment devenir Energy Manager ?

La formation

Le plus souvent, ce métier s’adresse à des profils Bac +5 issus d’écoles d’ingénieurs (énergie, thermique, environnement, bâtiment) ou de masters spécialisés en efficacité énergétique, énergies renouvelables, ou développement durable. Les écoles comme l’INSA, l’ENSE3, l’ESME Sudria, ou les masters spécialisés d’IMT Atlantique, de l’Université de Savoie ou Paris Saclay sont très bien vus.

Monter en compétences

Le métier est accessible depuis des fonctions techniques (chargé d’exploitation, technicien CVC, auditeur énergétique…) en montant en expertise réglementaire, modélisation, et conduite de projet. La connaissance des CEE, de la norme ISO 50001 et des outils de pilotage énergétique est essentielle.

Rejoindre les bons environnements

  • Groupes industriels (agro, pharma, chimie…)

  • Gestionnaires de patrimoine immobilier tertiaire

  • Exploitants énergétiques (IDEX, ENGIE Solutions, Dalkia…)

  • Bureaux d’études et cabinets de conseil spécialisés en performance énergétique

  • Collectivités territoriales et bailleurs sociaux

F.A.Q

Quelle est la différence entre un Energy Manager et un auditeur énergétique ?

L’auditeur intervient ponctuellement pour réaliser une analyse technique ; l’Energy Manager suit les consommations dans la durée, pilote les plans d’action, négocie l’énergie et anime la stratégie globale.

L’impact est double : financier et environnemental. En moyenne, un bon Energy Manager permet de réduire de 10 à 30 % la facture énergétique d’un site en moins de 3 ans. Il contribue aussi à réduire les émissions de CO₂, à sécuriser la conformité réglementaire et à rendre l’entreprise plus résiliente face aux hausses des prix de l’énergie.

Elles pilotent leur consommation “à l’aveugle” : absence de vision consolidée, pas d’analyse des dérives, gaspillage d’énergie non identifié, obligations réglementaires non respectées, aides non mobilisées. Résultat : des coûts cachés, des risques juridiques, et des opportunités manquées.

Les employeurs recherchent des profils hybrides : à l’aise avec les datas, les normes, les aspects techniques… mais aussi capables de piloter des projets, de convaincre les opérationnels, et de parler stratégie avec la direction. La double casquette technique + communication est clé.

Partout où la consommation d’énergie est un enjeu stratégique : industrie, tertiaire (bureaux, centres commerciaux…), immobilier, collectivités territoriales, santé, agroalimentaire, etc. Le décret tertiaire, les coûts de l’énergie et les objectifs bas carbone accélèrent la demande dans tous les secteurs.

 

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