Dans le nucléaire, chaque décision se prend avec précision, chaque installation repose sur la confiance. Ce secteur mêle science, sécurité et souveraineté pour produire une énergie bas carbone au service des générations futures.
L’Ingénieur sûreté nucléaire, parfois appelé Chargé d’affaires sûreté, Ingénieur d’études sûreté, ou Référent sûreté installation, est chargé de prévenir, analyser et réduire les risques associés aux installations nucléaires.
Il ou elle s’assure que toutes les activités respectent les exigences réglementaires, techniques et environnementales imposées par l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) et les référentiels internes.
Son action couvre aussi bien les phases de conception, d’exploitation, de maintenance que de démantèlement.
Solides bases en génie nucléaire, thermohydraulique, mécanique, électricité ou automatisme
Maîtrise de la réglementation nucléaire française (INB, INBS, décret 2007, code de l’environnement)
Connaissances des référentiels sûreté (RFS, guides ASN, normes IAEA, INB/INBS)
Capacité à lire, analyser et rédiger des dossiers techniques complexes
Utilisation d’outils de modélisation, de simulation et d’analyse des risques
Rigueur extrême et sens des responsabilités
Esprit d’analyse et de synthèse
Capacité à gérer la complexité et à travailler sous contrainte réglementaire
Excellentes capacités rédactionnelles et relationnelles
Goût du travail en équipe projet et sens de l’engagement pour la sécurité
L’Ingénieur sûreté nucléaire (F/H) peut exercer dans un centre de production nucléaire (CNPE), un centre de recherche, une unité de démantèlement ou une entreprise d’ingénierie spécialisée.
Il partage son temps entre l’analyse documentaire, les réunions d’expertise, la rédaction de dossiers réglementaires et les échanges avec les autorités ou les services opérationnels.
Des déplacements ponctuels sur site sont fréquents, notamment lors des inspections ou des revues de projet.
Ce poste offre de nombreuses perspectives d’évolution, notamment vers des fonctions à plus grande échelle telles que Responsable sûreté d’un site nucléaire, Expert technique national ou Chef de projet démantèlement. Avec de l’expérience, il est également possible d’accéder à des rôles stratégiques comme Responsable conformité nucléaire, Coordinateur de programmes sûreté ou Consultant en analyse des risques pour des projets internationaux.
Par ailleurs, une spécialisation en analyse probabiliste, en cybersécurité industrielle, ou en réglementation européenne peut permettre d’évoluer vers des fonctions transverses en ingénierie des risques, gouvernance technique ou stratégie de sûreté nucléaire globale.
Pour se spécialiser dans ce domaine, il est crucial de maîtriser les référentiels techniques et réglementaires, d’adopter une approche rigoureuse de l’analyse des risques, et de développer une vision transversale des installations.
Une bonne compréhension des enjeux sociétaux, de la communication avec les autorités, et de la culture de sûreté renforce fortement la crédibilité de l’ingénieur dans ce métier sensible.
La sûreté concerne la prévention des accidents d’origine interne (panne, erreur humaine…), tandis que la sécurité traite des risques d’origine externe (intrusion, malveillance, terrorisme).
Oui, notamment via des parcours d’alternance ou des stages spécialisés. Une formation spécifique au nucléaire est toutefois fortement recommandée.
Oui, même s’il est centré sur l’analyse, l’ingénieur sûreté se déplace régulièrement sur site pour des revues, inspections ou comités.
Oui. Avec le grand carénage, le développement du nouveau nucléaire (EPR2, SMR) et les projets de démantèlement, la demande en ingénieurs sûreté est en forte croissance.
Il sécurise les installations, anticipe les défaillances potentielles, garantit la conformité réglementaire et protège la continuité d’exploitation dans un cadre d’exigence maximal.
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